Après la fête...
Les lendemains de fête peuvent prendre des allures très variables, selon les années et les individus. Soulagement ? Regrets ? Lassitude ? Chacun son cas, très particulier.
Mais s'il est une certitude, au lendemain de Noël et durant la semaine nous conduisant à la nouvelle année, c'est que la vie a changé.
Adieu, course aux boutiques !
Les cadeaux ont accompli leur destin. Choisis, offerts, déballés. Ils ont enchanté, exaspéré, déçu, ou stupéfait : tel est leur sort, leur mystère prestement résolu. En ce 29 décembre, les montagnes de papier doré ont disparu dans le fin fond des bennes (Sauf dans ces logis méticuleux, où le papier cadeau se plie méthodiquement en vue d'un prochain paquet. Car, en effet, "ça peut toujours servir !").
Bref, l'heure est à la découverte, aux lectures de notices en austro-hongrois... mais plus aux ruées surpeuplées. Pour preuve, les magasins affichent des mines desespérément desertiques. Il y a toujours les retardataires, qui donnent une vague contenance aux vendeurs. Sauf que l'esprit de Noël n'y est plus. Vivement les soldes et à l'année prochaine !
L'émouvante appropriation des cadeaux...
Allez, vous êtes forts, vous êtes fous : je vous propose une expérience ! Lors de vos courses au Monop', amusez-vous (ça passe le temps), à démasquer les nouveaux cadeaux de vos congénaires. Celle-ci jette des oeillades langoureuses à son manteau, au rayon foie de veau ? Cadeau. Celui-là, tout occupé à faire défiler les morceaux sur un flambant Ipod Nano ? Cadeau. Arrivé dehors, un type vous coupe la route : il observe la rue, l'oeil halluciné de l'artiste en dialogue avec sa Muse, un appareil photo rivé aux mains ? Cadeau, cadeau, cadeau. (Dans ce dernier cas, on imagine le calvaire des potos, sommés d'acclamer les clichés très "nature urbaine" du photographe en herbe. On les soutient !)
La semaine prochaine, on remet ça ?
Oui, mais non. Les magasins pourront jouer les prolongations, ce dimanche encore, pour vous permettre de farcir - une seconde fois - le frigo en saumon, champagne et petits pois, LA fête est finie. Noël, c'est le charme des commencements. Nouvel An, c'est gardons le rythme, le pli est pris. On peut passer une très bonne soirée entre amis, voir Casse-noisette à l'Opéra Bastille ou tenter le réveillon parisien du Cirque Romanes: ça sent la fin.
Et peut-être, lestés de vos euros, à bloc côté kilos, peut-être me direz-vous : les fêtes, c'est bien aussi, quand ça s'arrête ?